Monument historique
Passonfontaine Passonfontaine

Histoire

L’histoire de Passonfontaine s’est toute entière déroulée à l’ombre de Cicon ; Henri de Cicon affranchit de la mainmorte Antoine Vernerey et lui avait confié une charge aussi importante que bien rémunérée. Sa mission consistait à tenir les comptes et à emmagasiner tous les revenus de la partie de la seigneurerie autour de Passonfontaine.

Antoine Vernerey ajoutait à cette fonction d’intendant de Cicon, celle de Bailli d’Eysson pour le prieuré de Morteau.Il obtint le 11 août 1524, la permission pour les habitants de Passonfontaine d’avoir leurs fours particuliers, moyennant redevances aux seigneurs. Aussi vers 1520, il entreprit la construction de deux maisons à la mesure de sa richesse et dans le style des nobles de l’époque.

Antoine Vernerey mourut vers 1532 et c’est son fils prénommé Antoine, qui termina les édifices, étant entré lui-même dans la plupart des fonctions de son père.

Antoine Vernerey acquit une partie de la seigneurerie à Rantechaux. Comme son père, il fut enterré à l’ancienne église et leurs restes ramenés en 1834, au pied de la chaire de la nouvelle église.

Pierre tombale
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Sur la dalle de leur tombe est écrit en écriture semi cursive : « Cy gist feu Honorable nome Anthoine Vernerey – qui trepassa le MVCXXXII – Dieu aye son ame- Cy gist feu Honorable Antoine Vernerey de son vivant chastelain de rantechaux lequel trepassa le premier jour de 15--. »

 

 

La « Grosse maison »

Typiquement XVIème, avec ses jolies fenêtres à meneaux et à accolades simples ou doubles ; la « Grosse maison » a des dimensions imposantes (34 m x 27 m), qui s’expliquent par son rôle d’entrepôt et par tout ce qui était nécessaire au roulement d’une maison bourgeoise. Un avant-couvert, reposant sur deux piliers antérieurs protège l’entrée principale.

Dans la pierre, sous le faîtage, est sculptée la croix de Saint Antoine, en forme de T, patron des deux bâtisseurs.

Le grand tué en pierre (16 mètres de haut) est un peu postérieur, 1634 et les plafonds « à la française » remplaceront les premiers vers 1680.

A l’entrée de la cave, est une cache astucieuse par le jeu d’une grande pierre qui pivote.

Maison forte et grenier au16éme siècle, la maison Antoine Vernerey est exploitée depuis plus de cinq siècles comme une ferme pastorale. Depuis 1992, elle fait l’objet d’une rénovation progressive avec l’aide de la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) de la Franche Comté et avec la participation d’artisans locaux.

Outre ses dimensions importantes, cet édifice classé Monument Historique en 1988, présente les caractéristiques suivantes :

Les colonnes de l’avant couvert : elles sont différentes l’une (de style gothique) de l’autre (de style roman) et sont antérieures à la construction de la maison, elles appartiennent très probablement aux ruines de la maison « Le Clos de la Tour » .

La cuisine : les fenêtres quadruples, les deux du centre plus hautes que les deux autres, s’imposent par leur dessin simple et directe, elles apparaissent à l’intérieur sous un arc surbaissé.

Le salon : le plafond à la française est postérieur à la construction de l’édifice et sont datées au environ de 1680, sur une de celles-ci, sont peints les deux mots « miae suae », ce qui veut dire approximativement « souviens-toi que tu es mortel ».

Le tué : immense pyramide entièrement construit en pierre, il repose sur un mur plein et il est soutenu par trois colonnes qui soutiennent trois voûtes très surbaissées. Les piliers sont carrés à angles coupés, le biseau des angles, les moulures de la base et du haut sont joliment travaillées. La date 1634 est inscrite sur la clé de voûte du tué, une date plus tardive, 1665 figure près du four construit dans le tué.

Les caves : un ensemble très complexe de caves et de salles voûtées forme la partie la plus ancienne, partie forte défendue contre l’incendie, de la maison. Dans le fond de la cave la plus profonde, il y a un double tablar de pierre et de bois au centre. Le garde-manger, qui se trouve dans le tournant, est fermée de deux portes percées de trous marquant la date 1664 et le souhait en ces temps douloureux, PAX plus quatre étoiles.

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